Revenir au sommaire

L'époque coloniale

L'indépendance

Porteños contre Caudillos

La prospérité : 1880-1930

Les coups d'Etat militaires : 1930-1983

L'ère Peron

1955-1973 : l'instabilité politique

Retour des militaires, retour de Peron

La dictature : 1976-1983

Retour à la démocratie : 1983-1996

L'Argentine des origines était peuplée, avant l'arrivée des Espagnols, de quelques rares tribus indiennes, dont certaines, dans le nord, faisaient partie de l'Empire inca. La Conquista, entamée dès le XVIesiècle, allait durer plusieurs siècles et les terres les plus reculées ne furent soumises au pouvoir central qu'à la fin du XIXesiècle, après l'indépendance.

 

L'époque coloniale

C'est en février 1516 que le navigateur espagnol Juan Díaz de Solís, alors à la recherche d'un passage pour accéder aux Indes orientales par le sud-ouest, débarqua, le premier, dans la région du Río de LaPlata. Puis Sébastien Cabot, un navigateur italien au service de l'Espagne, explora l'estuaire, en 1526. À la recherche de nourriture, celui-ci et ses hommes remontèrent le fleuve qui, par la suite, fut baptisé Paraná, jusqu'à l'emplacement de l'actuelle Rosario. Ils construisirent un fort puis atteignirent la région qui correspond aujourd'hui au Paraguay. Cabot, qui demeura sur ce territoire pendant environ quatre ans, obtint des indigènes d'importantes quantités d'argent (en espagnol, la plata), nom qui devint bientôt celui du fleuve et de la région qu'il arrose.

Cependant, la véritable colonisation ne commença qu'en février 1536, avec l'arrivée d'un gouverneur militaire espagnol pour l'ensemble de la région, Pedro de Mendoza. La même année fut fondée la ville de Buenos Aires. Les Espagnols, déjà établis au Paraguay et au Pérou, commencèrent à peupler le territoire situé entre le fleuve Paraná et la rivière Paraguay. Pendant ce temps, l'élevage de bétail, une pratique venue d'Espagne, se répandit et gagna la Pampa, créant des conditions favorables à l'établissement d'une économie agricole stable.

En 1620, la région de LaPlata fut rattachée à la vice-royauté du Pérou. Buenos Aires, centre d'un commerce de contrebande florissant, se développa à un rythme soutenu et au milieu du XVIIIesiècle, sa population comptait près de 20000habitants. En 1776, le territoire occupé par l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay fut séparé du Pérou afin de constituer la vice-royauté du Río de LaPlata, dont Buenos Aires devint la capitale.

Retour en haut de la page

 

L'indépendance

Comme leurs voisins d'Amérique du Sud, les Argentins cherchèrent à s'affranchir de la domination espagnole, au début du XIXesiècle. L'élément déterminant fut l'attaque de Buenos Aires par les Britanniques, en juin 1806. Ces derniers furent expulsés dès le mois d'août par une armée de citoyens.

Au cours de la première étape de cette marche pour l'indépendance, en 1810, la population de Buenos Aires renversa le vice-roi. Par la suite, plusieurs victoires éclatantes furent remportées face aux armées d'invasion royalistes, notamment en 1812 et en 1813. Les régions libérées de la vice-royauté furent subdivisées en 14provinces, en 1813. Après plusieurs années de combats, les troupes espagnoles furent définitivement battues par Belgrano et José de SanMartín. L'indépendance des Provinces unies d'Amérique du Sud (qui allaient devenir les Provinces unies du Río de LaPlata) fut proclamée le 9juillet 1816. Le nouvel État, libéré du joug espagnol, allait pourtant plonger dans une nouvelle lutte, fratricide cette fois, entre fédéralistes et partisans de l'unité nationale.

Retour en haut de la page

 

Porteños contre caudillos

Les habitants de Buenos Aires, les porteños, souhaitaient l'instauration d'un gouvernement centralisé!; à l'opposé, les caudillos préféraient un régime de type fédéral. Petit à petit, les heurts entre les deux factions s'amplifièrent pour finalement aboutir à une guerre civile, en 1819. La paix fut rétablie en 1820, mais le problème central, à savoir la formation d'un gouvernement stable, demeurait entier. Dans les années qui suivirent, une situation d'anarchie, aggravée par la guerre contre le Brésil de 1825 à 1827, prédomina alors dans les Provinces unies.

En 1829, le général Juan Manuel de Rosas, un riche caudillo, s'imposa comme gouverneur de la province de Buenos-Aires. Fort du soutien populaire, il étendit son autorité aux Provinces unies, qui furent baptisées Confédération argentine. Tout en prêchant le fédéralisme, il imposa, jusqu'en 1852, un régime dictatorial.

Rosas fut renversé, en 1852, par un groupe révolutionnaire conduit par le général Justo Urquiza, ancien gouverneur de la province d'Entre Ríos, avec l'aide de l'Uruguay et du Brésil. En 1853, une constitution fédérale (toujours en vigueur) fut adoptée et Urquiza devint le premier président de la République argentine.

Cependant, la province de Buenos-Aires refusa de souscrire à la nouvelle Constitution et proclama son indépendance, en 1854!; sept ans plus tard, elle était au premier rang de la rébellion contre le gouvernement central. Conduits par le général Bartolomé Mitre, les rebelles infligèrent une défaite à l'armée nationale, en septembre, et le président de la République donna sa démission, le 5novembre. En mai de l'année suivante, une convention nationale élit Mitre à la présidence et désigna la ville de Buenos Aires comme capitale nationale. C'est ainsi que la province de Buenos-Aires, la plus riche et la plus peuplée de l'union, acquit le contrôle temporaire du reste de la nation. En 1880, la ville de Buenos Aires fut séparée de la province et elle devint alors district fédéral et capitale nationale.

Sur le plan extérieur, l'Argentine participa à la guerre de la Triple-Alliance avec le Brésil et l'Uruguay, et dut faire face à des conflits de frontières avec ce dernier, de 1865 à 1870.

Retour en haut de la page

 

La prospérité : 1880-1930

L'unification du pays s'accompagna d'un renouveau de l'économie. De plus, le gouvernement se lança à la conquête des terres indiennes: de la Pampa, jusqu'au río Negro, lors de la guerre du Désert (1879-1880), conduite par le général Julio Argentino Roca. Ce conflit permit au pays d'acquérir de nouvelles grandes étendues pour le pâturage et l'agriculture. Parallèlement, l'immigration fut favorisée et l'arrivée de plusieurs millions d'immigrants, en majorité des Italiens, permit une meilleure exploitation des ressources agricoles de la Pampa. Le développement des chemins de fer, à la fin du XIXesiècle, fut également déterminant.

Au début du XXesiècle, l'Argentine s'imposa comme l'une des principales nations d'Amérique du Sud. Elle commença à occuper une place prépondérante et, en 1914, contribua à trancher un sérieux différend entre les États-Unis et le Mexique.

Au début du XXesiècle, le pouvoir argentin fut aux mains des militaires!; ainsi, en 1930, l'armée intervint pour chasser le président Hipolito Irigoyen, un radical, qui avait voulu s'opposer à la toute puissance des propriétaires fonciers. Ce fut le prélude à une longue série de coups de forces initiés par l'armée.

Retour en haut de la page

 

Les coups d'État militaires : 1930-1983

La crise économique mondiale qui débuta en 1929 eut de graves répercussions en Argentine. Le chômage et la hausse du coût de la vie suscitèrent un profond malaise social et politique. C'est à cette époque que commença l'exode rural, qui draina vers les villes des populations démunies.

À la veille de l'élection présidentielle de 1937, les organisations fascistes devinrent de plus en plus actives. En effet, dès le mois de mai 1936, suivant l'exemple de l'organisation de gauche du Front populaire, les partis de la droite argentine s'unirent pour former le Front national. Cette organisation plaidait ouvertement en faveur de l'établissement d'une dictature et soutint, avec succès, le ministre des Finances et futur président, Roberto M.Ortiz. Cependant, contrairement aux attentes de ses partisans, Ortiz prit des mesures vigoureuses dans le but de renforcer la démocratie en Argentine.

La politique de l'Argentine durant la Seconde Guerre mondiale provoqua indirectement le retour au pouvoir des militaires. Le gouvernement, qui affichait sa neutralité à l'égard des belligérants, participa cependant à l'approvisionnement des Alliés en denrées alimentaires. Et, en 1943, un groupe d'officiers nationalistes, dirigé par le général Arturo Rawson, s'empara du pouvoir. Parmi les meneurs de ce coup d'État militaire, apparut le colonel Juan Domingo Perón.

Perón, ministre du Travail dès 1943, apparut sur le devant de la scène politique en 1944. Le 24février, par crainte d'une guerre imminente contre l'Allemagne, il prit la tête d'une junte militaire pour renverser le président Ramírez. Officiellement acquis à la cause des Alliés, le gouvernement continua à bafouer la démocratie et offrit l'asile à des agents allemands. Le 27mars 1945, alors qu'en Europe la victoire ne pouvait plus échapper aux Alliés, l'Argentine déclara la guerre à l'Allemagne et au Japon. Le mois suivant, le gouvernement signa l'acte de Chapultepec, un accord entre les nations du continent américain qui prévoyait une assistance mutuelle en cas d'aggression. En juin, l'Argentine devint signataire de la charte de l'Organisation des Nations unies. Peu de temps après, des élections furent annoncées pour le début de l'année 1946.

Retour en haut de la page

 

L'ère Perón

Perón, qui devint une figure symbolique de l'Argentine, fit campagne auprès de la classe ouvrière la plus défavorisée, les descamisados ("!sans-chemise!") et promit le partage des terres, des salaires plus élevés et l'introduction d'une sécurité sociale. Il remporta largement l'élection du 24février 1946, avec 56p.100 des voix.

Les premières années du régime péroniste bénéficièrent de l'enthousiasme populaire, entretenu par l'épouse du président, Eva Duarte, à qui Péron confia le ministère du Travail et celui des Affaires sociales.

La doctrine de Perón, le "!justicialisme!", alliait la répression, le populisme, l'attachement au catholicisme, le réformisme, le neutralisme et le nationalisme. Mais les partis et la presse d'opposition se montrèrent de plus en plus critiques à l'égard d'un gouvernement qui s'orientait de plus en plus vers un pouvoir totalitaire et répressif, à mesure que la situation économique se dégradait. De nombreux opposants au régime furent emprisonnés et la presse d'opposition fut interdite.

En mars 1949, Perón promulgua une nouvelle constitution qui autorisait le président à briguer un deuxième mandat. Des restrictions sévères furent imposées aux partis anti-péronistes lors de la campagne précédant les élections nationales de novembre 1951. Le président Perón fut réélu à une large majorité et les candidats péronistes remportèrent 135 des 149sièges que compte la Chambre des députés.

En 1953, l'Argentine conclut des accords économiques et commerciaux avec plusieurs pays, dont notamment la Grande-Bretagne, l'Union soviétique et le Chili!; grâce à ses nouveaux échanges commerciaux, la balance commerciale fut excédentaire pour la première fois depuis 1950. Perón dut, en revanche, affronter une opposition politique de plus en plus forte. À l'extérieur, les États-Unis désavouèrent son régime, à l'intérieur, l'armée et l'Église (qui n'appréciaient guère la loi de 1954 sur le divorce), se retournèrent contre lui. Renversé par un putsch militaire en septembre 1955, Perón se réfugia au Paraguay, puis en Espagne.

Retour en haut de la page

 

1955-1973 : l'instabilité politique

Le chef des insurgés, le général Eduardo Leonardi, malgré sa promesse d'instaurer un gouvernement démocratique, ne resta pas président plus de deux mois. Il fut à son tour renversé par un autre général, Pedro Eugenio Aramburu, qui annula la Constitution de 1949 et rétablit la charte libérale de 1853!; celle-ci ne permettait pas à un président de se succéder à lui-même. Une révolte péroniste fut étouffée en juin 1956. Par la suite, plusieurs dizaines de personnes furent emprisonnées, accusées d'avoir monté un coup d'État contre le nouveau régime.

Les péronistes, dont le parti avait été interdit, restaient cependant assez populaires. Des élections visant à former une Assemblée constituante se déroulèrent en juillet. Le Parti radical, modéré, dirigé par Ricardo Balbín, remporta la majorité des suffrages, suivi de près par le Parti radical intransigeant d'Arturo Frondizi, de gauche modérée. Les péronistes reçurent l'instruction d'opter pour le vote blanc. Également préconisés par d'autres mouvements, les bulletins blancs furent plus nombreux que les résultats de chacun des partis et constituèrent environ un quart du total des suffrages.

Lors des élections générales qui eurent lieu en février 1958, Frondizi remporta la présidence, avec le soutien des péronistes et des communistes, et son Parti radical intransigeant remporta la majorité au Congrès.

En dépit de l'agitation ouvrière et de l'augmentation continue du coût de la vie, une certaine stabilité économique fut atteinte au début de l'année 1959, grâce aux crédits accordés par l'étranger. L'adhésion de l'Argentine à l'Association latino-américaine de libre commerce, fondée en 1960, contribua à développer ses échanges avec les pays de la région, de 1960 à 1980.

La popularité de Frondizi s'effrita considérablement pendant l'année 1961. En mars 1962, les péronistes, à nouveau autorisés à participer aux élections, réunirent 35p.100 des voix!; ils réalisèrent également de bons scores aux élections de 1965 et de 1966. En juillet 1963, de nouvelles élections marquèrent la victoire d'un modéré du Parti radical du peuple, Arturo Illía. Le nouveau président annonça un plan de redressement national et de réglementation des investissements étrangers et s'efforça d'enrayer la hausse des prix, les pénuries et l'agitation ouvrière, ceci en fixant les prix et en instituant un salaire minimum.

Retour en haut de la page

 

Retour des militaires, retour de Perón

Les militaires, absents du pouvoir depuis 1958, le reprirent en 1966 à la faveur d'un nouveau coup d'État et nommèrent une série de présidents, dont le troisième, le général Alejandro Augustín Lanusse, entra en fonctions en 1971.

Au cours des premiers mois de sa présidence, Lanusse amorça le retour à un gouvernement civil. Il annonça un programme économique destiné à enrayer la spirale inflationniste et fixa la date des élections nationales en mars 1973. Cependant, en 1972, le pays se trouva de plus en plus déchiré par la violence, avec des grèves, des émeutes étudiantes et des activités terroristes. L'économie allait connaître également une nouvelle crise.

Lors de l'élection de 1973, Hector J.Cámpora, qui représentait les péronistes, conduisit le parti à une confortable victoire. Sous sa présidence, le terrorisme, d'extrême-droite et d'extrême-gauche, fit des ravages: enlèvements, demandes de rançons, meurtres. Des divisions entre les péronistes modérés et ceux de l'aile gauche contribuèrent également à répandre la violence. Le 20juin 1973, date du retour de Perón à Buenos Aires, une émeute fit environ 380victimes.

Cámpora donna sa démission un mois plus tard et Perón fut réélu à la présidence en septembre, avec plus de 61p.100 des voix. Sa troisième femme, Isabel Perón, fut élue vice-présidente. Cependant, Perón mourut le 1erjuillet 1974 et sa femme lui succéda, devenant ainsi la première femme président d'un État d'Amérique du Sud contemporain. Durant son mandat, la situation politique et économique se détériora rapidement. En 1975, 700personnes moururent, victimes du terrorisme. Le coût de la vie augmenta de 335p.100, et les grèves ainsi que les manifestations en faveur de l'augmentation des salaires se multiplièrent. À la suite de crises ministérielles répétées et d'une rébellion avortée, en décembre 1975, une junte militaire, conduite par le général de corps d'armée Jorge Rafael Videla s'empara du pouvoir, le 24mars 1976.

Retour en haut de la page

 

La dictature : 1976-1983

La junte prononça la dissolution du Congrès, imposa la loi martiale et gouverna par décrets. Une répression très dure s'engagea alors contre les mouvements d'opposition et se manifesta par des exécutions, la pratique de la torture et des disparitions. En 1977, la Commission argentine des droits de l'Homme, à Genève, accusa le régime de 2300assassinats politiques, quelque 10000arrestations et la disparition de 20000 à 30000personnes, dont un grand nombre furent assassinées par la junte militaire et enterrées sans sépulture.

L'économie demeura chaotique. Videla fut remplacé à la présidence, en mars 1981, par le maréchal Roberto Viola, lui-même destitué, en décembre 1981, par le commandant en chef de l'armée, le général Leopoldo Galtieri. En 1982, celui-ci ordonna aux troupes argentines d'envahir les îles Malouines, une possession britannique (appelées Islas Malvinas, en espagnol), revendiquée depuis longtemps par l'Argentine. Mais la Grande-Bretagne envoya une force militaire d'intervention dans l'océan Atlantique sud qui, au bout de trois mois, battit l'armée argentine et reprit possession des îles (voir Malouines, conflit des). Galtieri, alors discrédité, fut remplacé par le général de division Reynaldo Bignone.

Retour en haut de la page

 

Retour à la démocratie : 1983-1996

Raul Alfonsín, le candidat radical, remporta l'élection présidentielle d'octobre 1983, la première jamais organisée depuis dix ans, et dans un contexte économique très difficile, caractérisé par une dette extérieure sans précédent et une inflation supérieure à 900p.100. La nation renoua alors avec la démocratie: les forces armées furent réorganisées!; les anciens chefs militaires et politiques furent accusés de violations des droits de l'Homme et envoyés devant les tribunaux. Le gouvernement lança, en 1985, un plan de rigueur budgétaire. La dette extérieure fut restructurée!; des réformes fiscales (y compris une nouvelle monnaie) furent introduites. Cependant, l'inflation ne fut pas contenue et, en mai 1989, le candidat péroniste, Carlos Saul Menem, fut élu président.

Menem imposa à son tour un plan d'austérité. Au début des années 1990, son gouvernement jugula l'inflation, équilibra le budget, nationalisa une bonne partie des entreprises et rééchelonna la dette de la nation auprès des banques de dépôt. Mais la politique de Menem se révéla elle aussi insuffisante. Avec 30p.100 de la population en dessous du seuil de pauvreté, elle contribua, en effet, à accentuer les inégalités sociales.

En 1993, le président Menem fit voter une révision constitutionnelle, qui réduisit le mandat présidentiel à quatre ans et lui permit de se porter candidat à sa propre succession. Il fut réélu dès le premier tour, le 14mai 1995, avec presque 50p.100 des voix. En politique extérieure, Menem orienta son pays vers une alliance économique avec le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay, avec la signature du traité de Mercosur, en mars 1992 et son entrée en vigueur le 1erjanvier 1995.

Retour en haut de la page